Sur les conseils d’une pédopsychiatre, mon fils assiste aux séances d’équithérapie de Frédérique depuis le début de l’année scolaire. Le rapport aux chevaux agit sur l’autisme, c’est un fait reconnu, et presque mystérieux.  La première fois que mon fils a approché Amulette, il a été bouleversé. J’ignore exactement ce qui s’est passé avec cet animal, ce jour-là, mais ce lien lui a donné une assurance nouvelle, une ouverture aux autres qu’il n’avait jamais eue. Depuis, il a bravé de nombreux défis sociaux : nous avons pu l’emmener au restaurant, alors qu’il craignait toute sortie, avec du monde, il a réussi à se faire couper les cheveux par un coiffeur alors que c’était une angoisse insurmontable. Il parle avec les yeux, les mains  à cette mule qu’il adore et il trouve les mots désormais pour parler aux autres enfants et tisser des relations avec eux. Le lien à l’animal l’a libéré de nombreux blocages qui l’entravaient dans son quotidien et lui redonne de l’énergie lorsqu’il arrive aux séances, avec ses angoisses. Jamais la pathologie n’avait tant régressé, malgré toute la prise en charge dont il bénéficie depuis des années. 

Isabelle